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Chronique d'une journée anormalement normale

Publié le par Yves


Vers 7h00, j’ouvre un œil et le tourne irrémédiablement vers la fenêtre, constatant qu’irrémédiablement il va faire beau. Suivant mon regard, j’atterri devant la fenêtre et l’ouvre. Le ciel s’éclaircit et prend doucement sa teinte rosée matinale. Au fond j’aperçois le massif de la Chaîne de l’Etoile, sur la droite la Bonne Mère qui veille sans relâche. De la rue monte déjà des bruits de moteurs et de klaxons, camionnettes de livraison, voitures, motos, scooters. Je jette un rapide coup d’œil, en bas. C’est déjà une joyeuse pagaille.


Vers 8h00, j’enfourne mon vélo et commence un dangereux périple en direction de l’école, parcours jalonné de multiples dangers : voitures en double file, motos traçantes et rasantes, refus de priorités, gaz d’échappement, rues étroites, absences quasi-totale de voies ou pistes cyclables, absence quasi-totale de considération pour les deux roues, loi du plus fort, conduites inconsidérées, un chauffard qui me percute puis s’en va, un autre qui hurle car je n’ai pas à être percuté à un endroit où je lui fait perdre du temps, un scooter qui slalome entre les voitures arrêtées au rouge et finit sa course dans un landau poussée par une maman sur les clous…


Jusque là, tout est anormalement normal.


Sans me déconcentrer des dangers potentiels, je note quelques évènements intéressants. Ici l’eau coule abondamment dans le caniveau et pas d’homme fluo en vue pour le balayage. Là des poubelles débordent, des déchets s’entassent, on continue d’entasser, les poubelles débordent de plus belle, on continue d’entasser. Ici encore, des piétons voudraient bien traverser mais ils n’osent pas, ne s’autorisent pas, ne le conçoivent même pas… les voitures s’arrêtent rarement sauf si le piéton est bien roulé. Là, des voitures qui s’engagent sur le carrefour alors que ça se voit, ça va bloquer. Ça y est c’est complètement bloqué, mais fallait y aller, on va quand même pas laisser passer l’autre c… Symphonie de klaxons, tout le monde s’énerve, déboîte, joue des coudes. Un peu de courtoisie et de respect du code Rousseau, un peu de jujotte … (en voiture ?).


Devant l’école, des parents attendent déjà. Véhicule en double file, c’est inévitable. La meilleure place de parking est juste devant la porte, sur le passage piéton. Il suffisait d’y penser.

Aujourd’hui, une intervenante envoyée par la municipalité enseigne la sécurité routière aux enfants, où comment traverser une rue sans mourir, vaste programme. Pendant la phase pratique, sur le dit passage piéton, une seule voiture sur les huit qui passèrent s’arrêta pour laisser traverser les enfants. CQFD.


Fin de journée. Je refais le chemin en sens inverse, mais les dangers sont identiques, faut pas rêver. Les conducteurs sont encore plus énervés. Aller bosser le matin, c’est tranquille. Mais rentrer à la maison, fatigué par son travail, c’est pressé.


Fin de journée et aussi fin de semaine, ce soir c’est total chao dans la rue. On est dans le quartier des noctambules, les pros du code de la route et du civisme. Y’a qu’à se pencher au balcon pour constater les dégâts. Trois voitures en épi sur la place pour handicapés, plus un seul passage pour piétons accessible, trottoirs pris d’assauts quand c’est possible, double file en file indienne et sans scrupules, containers inaccessibles aux éboueurs, concert de klaxon des voitures bloquées par les indiens. Pas de doute on est dans la jungle.


Pendant ce temps les poubelles débordent et l’eau continue de couler dans le caniveau.


Il est 23h37 et tout est anormalement normal.

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Vive le vent d'hiver !

Publié le par Céline

C’est vrai ça qu’on est en décembre ?

Comment voulez-vous avoir l’impression d’être en décembre ?

Normalement c’est la froideur de l’hiver, normalement on rentre chez soi pour se mettre au chaud, normalement les guirlandes qui scintillent me provoquent ce léger blues d’hiver, normalement.

Rien ici n’annonce le moindre signe de Noël. Un père Noël en t-shirt peut-être là-bas au loin. Mais d’après la bonne dame et le boulanger,  «il n’y a plus de saison». En tout les cas, pas à Marseille.

Alors soit on se pose des questions sur le réchauffement climatique, et on se dit qu’on le paiera, soit on se dit que c’est agréable de profiter de cette douceur.

Alors pour Noël, je voudrais :

-         qu’il fasse toujours aussi beau, mais qu’il fasse froid.

-         Arrêter de parler du temps qui passe et du temps qu’il fait

-         Encore croire au père noël.

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Par un jour de beau temps au hasard de la semaine

Publié le par Céline

Après un tollé général, et la multitude de plaintes sur mon article soit disant négatif sur Marseille, je viens ici vous conter quelques merveilles phocéennes.

Le top du top indéniablement, les calanques : sanctuaire de roches, d’eau et de soleil. Un moindre effort pour s’élever de quelques mètres et la récompense vous attend. De la douceur d’une palette de couleurs blues et vertes de la mer, à la dureté de la pierre si présente : le mélange est fabuleux.

Top aussi : la glande sur le fort Saint Jean. Se retrouvent les amoureux, les joueurs de pétanque, les minots qui mattent les cagoles, les mamies qui papotent, et les enfants qui apprennent à faire du vélo. C’est à cet endroit que s’ouvre le port de Marseille, passage obligé des voiliers. Là aussi, vous pouvez rester des heures, a prendre le soleil, à lire ou à observer, car souvenez vous, c’est bon de prendre son temps.

Top encore mais plus calorique : « La navette marseillaise ». C’est le gâteau, qu’il faut tremper dans le thé, c’est la fleur d’oranger qui vous fait saliver.

Et enfin, le quartier de l’immeuble à balconnet (pour les lecteurs fidèles), très bien choisi ce quartier. Le marché de la plaine (le Wazemmes local), les bistroquets. Ici vous êtes dans le QG des artistes, des bobos, des musiciens, des rebelles. Et ça respire l’inspiration. Pas de doute, les tags décoratifs, les affiches et graphs sont le signe que vous êtes arrivés au Cours Julien. La place du chien Saucisse, point névralgique. Même en ce moment, les tables sont sorties et le pastis coule à flot.

Qui parlait de caricature ?

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Sexe, accordéon et alccol

Publié le par Yves

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Java, c’est pas d’la menthe à l’eau

Java, c’est l’vrai son parigo

Java, c’était hier soir à Marseille

Java sur scène c’est une pure merveille.

 

Trois concerts pour le pris d’un, trois rounds pour la modique somme de quelques euros, trois bonnes raisons de se déplacer jusqu’au Moulin, salle de concerts du quartier Saint-Just (l’équivalent du Splendid pour les Lillois), trois bonnes raisons de se réjouir.

 

Round 1 : Radio Cortex, le chanteur de Java en plein délire donne dans l’animation et la dérision, oscillant entre les Fatals Picards et le Soup Sound System, plongeant dans l’univers du R&B, de Serge Lama ou de Chantal Goya, pour en ressortir des chansons décapantes.

 

Round 2 : Winston Mc Anuff, dit Electric Dread, directly from Kingston Jamaïca, ou l’histoire d’un Rasta’man qui réincarne James Brown en avalant un crooner, drôle de mélange déganté, un set carré, ça tourne rond, si vous y comprenez quelque chose. Y’a sûrement une histoire de ganja là-dessous. Alors quand rastafari côtoie le rap musette, je vous laisse imaginer le cocktail.

 

Round 3 : Gouaille, énergie, improvisation, mariage des genres, slam, bal musette, jeu de scène, surprises… le tout servi par des musiciens plutôt doués, un excellent son et un bon jeu de lumières. Pas de fausses notes.

 

La devise : sexe, accordéon et alcool !


 


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Le temps qui passe...

Publié le par Céline

A la demande générale d'une personne, quelques mots sur la vie Marseillaise.
Pas de doute, on est pas des Marseillais… le dernier déjeuner en date dans mes relationship actuelles avec une vraie Marseillaise, en était le témoin flagrant : «c’est quand même bizarre comment tu parles» accompagné d'un levé de sourcil et une remontée de bouche de travers, signe ostensible du dégout.

Un peu comme quand je dis à un Marseillais d'ou je viens. De où ? Oh peuchère !… ma pauvre demoiselle. Les mines, le brouillard, le charbon, le crachin… Le Sud, c’est le midi. Donc, le Nord, c’est la nuit. Voilà les clichés sont jettés, ils n’ont pas tout faux mais le reste qui fait qu'on s'attache vraiment au Nord, ils connaissent pas. Alors moi aussi, je serai prudente avec les clichés, enfin je vais essayer.

Deuxième caricature marseillaise : «tranquille quand je bosse, faut pas se fatiguer non plus»...
Cest valable pour les travaux du tramway, 5 pour faire un trou, valable pour l'administration (qui devra faire l'objet d'un article spécial), valable pour les transports en commun : le métro ferme à 21h sauf le week-end et les soirs de matchs bien sur ! Caricature validée, téstée et approuvée, on est dans le vrai. Mais tout ça est bien supportable par rapport à l'incivisme ambiant : pourquoi laisser passer les piétons, pourquoi se garer sur une place, ou pourquoi pas se garer à 3 en épis sur une place handicapé, pourquoi jeter les poubelles au bon endroit, pourquoi faire la queue dans l'ordre, pourquoi pas klaxonner à fond pour faire passer le feu au vert ? Marseille appartient à tout le monde en particulier, surtout en particulier.

Le soleil, les olives et le pastis, l'OM, la bouillabaisse je ne vais pas vous faire l'intégrale cliché.
Mais celui du temps qui passe, mine de rien... ça fait du bien de prendre son temps. En ce moment, c'est mon passe temps favori.

Contre toute attente, la pluie est tombée toute la journée...

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Toussaint 2006

Publié le par Yves

Et voilà, Anne-Sophie a inauguré et baptisé la chambre d'amis. Il paraît qu'elle est très confortable et qu'on y dort bien. Faudra vérifier. Mais Anne-Sophie a fait bien d'autres choses pendant ses vacances : ascension de la Bonne Mère, visite du Panier, randonnée dans les calanques, balade sur le vieux port, flânerie vers le fort Saint-Jean, découverte des plages de gravier et promenade sur le port de Cassis. Son album photo de vacances est en ligne, mais il n'y a aucune photos dans la chambre.

Et voilà, Céline est enfin arrivée après d'interminables "à bientôt" à sa chère et tendre terre natale. Et entre deux interviews pour la célèbre classique Marseille-Cassis, elle nous rejoint dans nos déambulations diurnes. Par contre, plus moyen de l'arrêter lorsqu'il s'agit de vie nocturne et de bars. Sa fin de vie noctambule lilloise a laissé des traces de bière.

C'est pas tout ça mais c'est l'heure de la baignade, et comme l'eau est encore à 22°...




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La balade du mercredi

Publié le par Yves

Il faisait beau et pour une fois je n'étais pas débordé. Alors j'ai été voir de plus près le Corcovado marseillais (cf. l'album photos)

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Immeuble à balconnet

Publié le par Yves


Pensez à bien lever les yeux. Dès que vous apercevez ce magnifique balcon, vous n’êtes sûrement plus très loin. Et quand vous serez perché sur ce balcon, je vous laisse imaginer la vue…

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O when the Saints…

Publié le par Yves

Si un jour je ne sais plus à quel saint me vouer, je crois que j’irai voir la Sainte-Victoire, majestueuse, imposante, éclatante de blancheur au milieu de la garrigue Aixoise et de la terre rouge, dressant fièrement ses 1000 mètres de falaises et de crêtes sur lesquels on a spontanément envie de grimper.
Beaucoup choisissent la marche à pied et les petits sentiers qui serpentent à travers la montagne. D’autres, comme nous aujourd’hui, ajustent leurs minuscules chaussons compresseurs, enfilent un baudrier, et se lancent à l’assaut des parois codées aux noms énigmatiques (bibounénèze, gémeaux jumeaux, pâtes fraîches) ou évocateur (plates dalles). Chacun son niveau, son rythme (nerveux ou paresseux), son style (lézard ou jaguar), chacun son tour, en tête ou moulinette. Face à la paroi plein sud, le dos prend une teinte rose, écarlate pour certain, et ce ne sont pas quelques nuages de passage qui nous gâcherons ni le bronzage, ni le spectacle. Par contre, la fête à neuneu dans le champ d’à côté, et sa collection de tubes des années 80…. Ça n’a peut-être rien à voir avec la chanson de Boris Vian.

Oh quand les saints
Et les apôtres
S'en vont marchant l'un derrière l'autre
Dans la ville c'est la fête
Et tous les gens chantent gaiement
…./…
A tous les saints
Du paradis
Je préfère ceux de ma fifille
Et tant pis pour ceux que ça choque
Ce sont les seins les plus jolis.

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Droit de vélo, vélo pas droit !

Publié le par Yves

Y'a trois ans, une semaine après la rentrée, le matin de mon premier jour de stage IUFM, je retrouve ma voiture carbonisée. Lundi, une semaine après la rentrée, le matin de mon premier remplacement, je me fais percuter par une voiture. Renversant non ? Pas de bobo, rien que du dégât matériel, ouf, je m'en sors plutôt bien. Un peu abasourdi quand même par ce crétin qui m'a refusé une priorité et à l'évidence m'a pris pour l'homme invisible, je reste quelques instants au milieu du rond point, lui montrant l'arrière du vélo défoncé. Les automobilistes s'impatientent vite dans ces cas-là, en tous les cas par ici. L'un d’eux vient m'adresser ces mots gentils "Vous voyez pas  que vous êtes au milieu de la route !" J'obtempère et me range sur le côté. Mon emboutisseur démarre, sans doute pour venir se ranger afin que nous établissions un constat ou juste pour s'enquérir des dégâts qu'il vient de causer. Mais puisque qu'il est lancé, pourquoi s'arrêter, autant continuer sa route comme si de rien n'était. C'est ce qu'il fit. J'ai son numéro si ça vous intéresse 3435 SX 13. Bienvenu au royaume de c'est moi le plus fort et je t'emmerde.

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