Après une montée éreintante, après avoir creusé pendant une bonne heure puis enfoui ses œufs, dame tortue n'est pas au bout de ses peines. Pour tromper l'ennemi et éviter de se faire piller sa progéniture par des animaux malintentionnés et gourmands, elle fabrique des leurres en creusant un peu partout autour d'elle. Ce manège dure également une bonne heure. Enfin, elle se tourne vers la mer, glisse presque rapidement vers l'eau et retrouve enfin son véritable élément. Emouvant.
Un petit week-end aux îles du Salut avec nuitée dans une ancienne maison de gardien.
Sur les photos on aperçoit : la piscine des bagnards, un Tournepierre à collier, un Agouti avec son joli petit ver de terre, des vestiges du bagne, l'ïle du Diable avec la cellule de Dreyfus, un Ara bleu, un singe Saïmiri, une tortue verte, des Capucins bruns, le Kikiwi (oiseau emblématique de Guyane) sur un flamboyant, l'ancien hôpital et l'actuel phare, la plage de l'île Saint-Joseph avec son sable de coquillages.
Nouvel an au camp Cisame à 2 heures de pirogue de Régina sur le fleuve Approuague, que l’on atteint après avoir passé un barrage de gendarmes anti-orpailleurs, ainsi que quelques sauts (rapides).
Ensuite quelques jours au Brésil, à Oiapoque juste de l’autre côté de la frontière, où le simple fait de passer le pont nous plonge dans un autre monde.
Et enfin, une escale à la savane-roche Virginie (appelé aussi Inselberg), une formation volcanique qui permet de s’élever d’une centaine de mètres au-dessus de la canopée pour profiter d’un point de vue assez grandiose.
Début décembre nous passâmes le week-end à Petit Saut. Petit Saut dit n’importe quoi car il est le plus grand lac de France avec près de 370 km2 soit une fois et demi la superficie de Marseille. Mais Petit Saut était là avant le lac, c’était le nom des rapides qui coulaient sur le fleuve Sinnamary à l’endroit même du barrage actuel. En 1994, la forêt a été engloutie, ne laissant émergées que les cimes des arbres qui, aujourd’hui bien que morts, forment un paysage insolite. D’une catastrophe écologique, est né un environnement lacustre unique et favorable à de nombreuses espèces. La faune y assez facilement observables du fait d’une grande ouverture paysagère, contrairement à la forêt où les bêtes se camouflent facilement. C’est assez curieux de naviguer sur les eaux du lac, en imaginant la forêt tapie sous l’eau, et de slalomer au milieu des plus hautes branches qui surgissent un peu partout autour de la pirogue. La nuit et les repas se déroulent sur un ilot, où un carbet a été aménagé avec un coin nuit, un autre pour la cuisine et un espace pour les repas. Au menu des observations, singes hurleurs, toucans, aras, pics, martins pêcheurs, rapaces, caïmans, mygales…